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L'année 2024 a commencé. Ce n'est pas seulement le moment de faire de bonnes résolutions, mais aussi de réfléchir à ce qui nous attend dans l'année à venir. Pour les PME, moteur essentiel de notre prospérité nationale, il est intéressant d'examiner ce que l'avenir nous réserve et de considérer les principaux défis stratégiques pour l'année 2024. À cette fin, GUBERNA a identifié deux chantiers stratégiques clés que les PME devraient garder à l'esprit en 2024 (et par extension dans les années à venir). 

La cybersécurité pour les PME 

De plus en plus d'activités commerciales des PME passent actuellement au numérique. Il suffit de penser à l'utilisation croissante des bases de données, des solutions « cloud », de l'industrie 4.0 ou de l'IA. Cependant, avec ce mouvement des activités commerciales vers le monde numérique, les activités criminelles se sont renouvelées. Ces dernières opèrent de manière très différentes, allant des attaques à grande échelle qui peuvent entraîner la fermeture d'entreprises entières, aux courriels d'hameçonnage que toutes les entreprises reçoivent plusieurs fois par semaine. 

Si certaines activités se concentrent sur l'espionnage ou le vandalisme, la plupart d'entre elles visent l'argent. Cela peut se faire, par exemple, en s'introduisant dans des comptes bancaires, en créant de faux sites de vente ou en demandant une rançon pour des réseaux ou des bases de données d'entreprises prises en otage. Il existe même des pirates qui se spécialisent dans les PME. Ces pirates ciblent les PME dont les systèmes sont moins sécurisés et dans lesquelles ils peuvent s'introduire relativement facilement. Ensuite, ces pirates tiennent compte des capacités financières de leur victime et adaptent leur rançon en conséquence. 

La cybersécurité est donc indispensable pour les PME, qui peuvent heureusement prendre elles-mêmes des mesures pour éviter des pertes importantes. La première étape consiste à demander au responsable informatique dans quelle mesure la cybersécurité est assurée et si des mesures supplémentaires doivent être prises pour éviter les problèmes. Ce responsable peut alors évaluer rapidement si les défenses actuelles sont suffisamment solides et si des mesures supplémentaires doivent être prises. Il est important de noter que ce contrôle doit également être effectué lorsque l'on fait appel à un fournisseur informatique externe. En effet, ces derniers n'offrent pas toujours toutes les formes de cyber-protection ou rendent certaines d'entre elles facultatives dans leurs contrats. En outre, ces fournisseurs externes peuvent également rechercher des risques en dehors de leurs services et proposer des solutions pour les PME. 

Cybersecurity

Il est également important d'avoir une bonne « cyberétiquette » au sein de l'entreprise, car même avec les meilleurs systèmes de cybersécurité en place, les individus peuvent continuer à commettre des erreurs. Il est utile de continuer à faire de la prévention et de la formation en interne, par exemple sur la manière dont les employés traitent les courriels ou les procédures d'achat. En effet, l'erreur ou la négligence d'un employé, comme l'ouverture d'un faux site ou d'un mauvais lien, peut causer des dommages importants à l'entreprise. 

Il est évident que ce contrôle doit être effectué régulièrement. D'une part, parce que les cybercriminels sont de plus en plus inventifs, par exemple grâce aux récents développements de l'IA qui leur permettent de se faire passer pour quelqu'un d'autre au téléphone ou de planifier des attaques à plus grande échelle. Ensuite, parce que l'utilisation des technologies de l'information par l'entreprise peut changer. Par exemple, lorsque l'entreprise commence à utiliser davantage de bases de données auto-hébergées ou à vendre ses produits en ligne, les exigences en matière de cybersécurité évoluent naturellement avec elle. 

Bien entendu, les PME peuvent encore mieux faire face à ces problèmes en les abordant d'une manière plus prospective et stratégique. Les PME peuvent élaborer une stratégie de cybersécurité solide, en identifiant les menaces futures, en analysant les risques et en créant un plan d'action. Ce faisant, les PME peuvent contrôler non seulement leurs propres systèmes, mais aussi ceux des tiers avec lesquels elles sont exposées. En effet, une violation des serveurs ou des systèmes « cloud » d'un fournisseur de services ou d'un client pourrait également avoir des conséquences majeures pour la PME elle-même. Une réflexion stratégique sur l'organisation numérique de l'entreprise, en gardant à l'esprit l'avenir de l'entreprise et les cybermenaces potentielles, peut permettre d'économiser énormément d'argent à long terme. Ces économies peuvent résulter d'une exposition réduite aux cybermenaces, par exemple, mais aussi du fait qu'il n'est pas nécessaire de réviser, reconstruire ou migrer complètement l'infrastructure numérique si un problème survient soudainement par la suite. Il en résultera d'importantes économies à long terme. 

 

ESG pour les PME : 

Un deuxième domaine d'intérêt pour les PME est l'ESG, c'est-à-dire l'environnement, le social et la gouvernance. Traditionnellement, l'ESG est associé aux grandes entreprises manufacturières classiques. Cependant, même les entreprises qui ne sont pas des "pollueurs" classiques doivent de plus en plus atteindre des objectifs environnementaux et éthiques. En premier lieu, le législateur, par le biais de réglementations, oblige de plus en plus les entreprises à se conformer à des normes minimales concernant les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance. En outre, certaines entreprises de taille moyenne devront bientôt se conformer à certaines normes de reporting. 

Solar pannels

En outre, les clients, les fournisseurs et les banques demandent souvent si l'ESG est suffisamment pris en compte au sein des PME. En effet, les entreprises sont de plus en plus exigeantes quant à la qualité de leurs partenaires ou fournisseurs. Le respect des exigences ESG telles que, par exemple, la réduction des émissions de CO2, une flotte de véhicules électrifiés ou la réduction de la consommation d'eau peut donc devenir un argument de vente pour les PME. Les PME doivent donc chercher à savoir où se situent les risques et les opportunités ESG pour son entreprise. 

Ici, le propriétaire d’une PME peut examiner sa base de clients et de fournisseurs (potentiels) et voir quelles sont les demandes formulées et dans quels domaines il vaut la peine d'investir, et dans quel ordre. Par exemple, il peut être intéressant pour une entreprise opérant dans des zones à faibles émissions d'investir d'abord dans l'écologisation du parc automobile (de l'entreprise) et seulement ensuite dans des panneaux solaires, tandis que les entreprises qui n'opèrent pas dans des zones à faibles émissions, mais dont les clients exigent une production d'énergie verte, peuvent avoir intérêt à faire le chemin inverse. 

En ce qui concerne les questions ESG, une approche stratégique peut également apporter des avantages supplémentaires. Il est possible de créer un plan d'action plus large pour l'avenir et de réfléchir stratégiquement à la manière d'intégrer l'ESG dans l'entreprise à long terme. Par exemple, au lieu de se contenter d'isoler le toit d'un bâtiment d'entreprise, il peut être utile d'examiner l'ensemble du site de l'entreprise et de se demander s'il est toujours facilement accessible au personnel, s'il se trouve dans un environnement sain, si le bâtiment est trop grand et si le reste du bâtiment peut être isolé. Il est également important d'évaluer comment le marché, les banques et les fournisseurs perçoivent chacun de ces choix. Une telle réflexion sur l'ESG est tournée vers l'avenir et peut permettre d'économiser beaucoup d'argent, car les investissements produisent alors un rendement maximal et les choix préparent beaucoup mieux l'entreprise pour l'avenir. 

Stratégie : un exercice difficile 

De nombreux propriétaires de PME se demanderont comment adopter une approche stratégique, car il ne s'agit certainement pas d’un exercice simple, qui nécessite parfois des connaissances et des compétences considérables. Si les connaissances au sein de la PME sont insuffisantes pour identifier ces problèmes (et les opportunités qui y sont associées), il faut les acquérir. Pour ce faire, trois options s'offrent à vous : 

Premièrement, l'entreprise peut tirer parti des connaissances existantes et commencer à les développer par le biais d'un enseignement et d'une formation complémentaires. Cela présente l'avantage de disposer des connaissances en interne, mais peut s'avérer coûteux. En outre, les talents stratégiques nécessaires ne sont pas toujours présents dans l'organisation. En outre, chaque personne (par exemple, un informaticien) n'a pas une aussi bonne vue d'ensemble des autres activités de l'entreprise et ne peut donc pas toujours évaluer l'impact total d'un problème. 

Deuxièmement, l'entreprise peut engager des consultants appropriés. Cela peut se faire sur une base régulière ou permanente afin de maintenir la stratégie à jour. De cette manière, le chef d'entreprise peut être informé des questions stratégiques. 

Troisièmement, on peut choisir de discuter de ces chantiers au plus haut niveau. Cela est nécessaire lorsque l'on considère que ces deux chantiers stratégiques peuvent causer des problèmes extrêmement graves ou, au contraire, offrir des opportunités fondamentales. Dans ce cas, il peut être décidé de mettre en place un conseil d'administration ou un conseil consultatif qui assistera le propriétaire et la direction de la PME et discutera des problèmes susmentionnés de manière collégiale. Ce conseil discutera ensuite régulièrement de ces questions ainsi que des autres décisions stratégiques. De cette manière, ces chantiers seront mieux intégrés dans la stratégie globale. Un conseil consultatif est-il déjà en place ? Dans ce cas, vous pouvez facilement étendre les capacités de ce conseil en recrutant un nouveau membre possédant les connaissances nécessaires et/ou en remplaçant un membre existant. 

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  • BDO