Dans le cadre des ODD, ou « objectifs de développement durable », à atteindre d’ici 2030, les entreprises jouent un rôle décisif, axé sur la croissance, dans la construction d’un monde durable. La mission de GUBERNA indique clairement que nous voulons exercer un impact positif sur les conseils d’administration, les organisations et la société. Le partage des meilleures pratiques dans le domaine de la gouvernance responsable est au cœur de cette mission et nous espérons que de nombreux décideurs politiques y trouveront une source d’inspiration. 
La responsabilité sociale de l’entreprise ainsi qu’un leadership éthique et efficace sont inhérents à la bonne gouvernance. Cette pression croissante exercée par de multiples parties prenantes dans le domaine du développement durable souligne le rôle qu’un administrateur pourrait jouer en entérinant des changements à même d’affecter l’avenir de l’organisation, voire peut-être aussi l’avenir de chacun d’entre nous. 

Nous observons une augmentation rapide du recours à des mesures de performance non financières quand il s’agit de décider de financer ou d’investir dans une entreprise. Les projets qui sont considérés comme impliquant des risques trop importants pour l’environnement ou la société pourraient par conséquent ne pas avoir accès au financement. Le paysage législatif est aussi en pleine mutation : la législation de l’UE exige déjà des grosses entreprises qu’elles présentent certaines informations concernant leur fonctionnement et leur gestion des défis sociaux et environnementaux d’une manière cohérente permettant d’établir des comparaisons. Les entreprises de plus petite taille, qui sont des maillons de la chaîne économique, sont également impactées par ces mesures. Les entreprises qui ne tiennent pas compte de ces modifications seront vouées à devenir plus vulnérables. Les administrateurs informés ont donc tout intérêt à surveiller soigneusement ces points ; une gouvernance éclairée peut s’avérer décisive pour obtenir de nouveaux financements ou conclure de nouveaux partenariats. 

De plus, les décisions dont les implications n’ont pas été soigneusement envisagées et n’ont pas fait l’objet d’une concertation suffisante en termes de durabilité sur les plans social et environnemental pourraient en fin de compte s’avérer très préjudiciables. Cela pourrait avoir un impact sur les actifs de l’entreprise, et se solder par une chute du chiffre d’affaires ou de la valeur de l’action suite à des boycotts ou à d’autres mouvements punitifs, voire même par une perte de réputation. 

Le rôle de surveillance du conseil d’administration devrait désormais intégrer plus systématiquement la dimension de responsabilité environnementale et sociale. Responsable en dernière instance devant les actionnaires de l’intendance à long terme de l’entreprise, le conseil d’administration devrait être responsable de la capacité de l’entreprise à faire face à long terme aux changements environnementaux. Si tel n’était pas le cas, il pourrait être question de violation des devoirs des administrateurs. À cet égard, le devoir de diligence des administrateurs, leur droit à l’information et leur droit d’enquêter à cette fin nécessiteront une capacité accrue à mettre en question le développement durable. 

C’est d’ailleurs une recommandation du nouveau code belge de gouvernance d’entreprise 2020 : « Le conseil poursuit une création de valeur durable par la société, en arrêtant la stratégie de la société, en mettant en place un leadership effectif, responsable et éthique et en supervisant les performances de la société. Pour rechercher la création de valeur durable, le conseil élabore une approche inclusive, qui équilibre les intérêts et les attentes légitimes des actionnaires et ceux des autres parties prenantes ». 

La convergence des parties prenantes autour d’un projet commun pourrait être un facteur clé de la réussite d’une entreprise. L’intégration des objectifs de développement durable dans les organisations représente un atout remarquable pour les chefs d’entreprise : un langage commun impliquant toutes les parties prenantes. 
La mise en œuvre d’actions concrètes qui contribuent au développement durable peut aussi être un levier de l’innovation, notamment par le biais de partenariats innovants. De tels partenariats impliquent la plupart du temps des collaborations entre organisations suivant différents modes de fonctionnement (publiques/privées, intersectorielles...) et exigent d’apprendre de nouvelles méthodes de collaboration et de co-création. Ces nouvelles manières de réfléchir et d’agir ensemble peuvent déboucher sur de nouvelles opportunités. Le conseil d’administration joue un rôle essentiel non seulement dans le choix stratégique du partenaire adéquat, mais aussi dans le développement d’un partenariat adapté aux objectifs de l’entreprise, et dans la garantie de disposer des ressources indispensables à la réussite. 
 
Du point de vue de GUBERNA, l’intégration de solutions de développement durable peut remettre en cause la capacité visionnaire attendue du conseil et son rôle de leader. Afin de responsabiliser ses membres pour qu’ils puissent relever ces nombreux défis haut la main, GUBERNA aborde spécifiquement le thème de la durabilité en 2020. Pour ce faire, nous nous concentrons sur des contenus orientés sur les comportements (par le biais de programmes de formation, de séminaires et conférences thématiques, de publications, etc.) parallèlement aux thèmes de la dynamique du conseil d’administration, de l’innovation et de la résilience. 
 
Plus spécifiquement, convaincus qu’ils forment un chaînon essentiel du système social et économique qui nous entoure, nous avons axé nos actions sur le secteur à profit social et les PME en leur offrant des services sur mesure. Dans une approche inclusive, nous avons développé des formules d’affiliation accessibles pour qu’ils soient en mesure de répondre aux défis auxquels ils sont confrontés sur le plan de la bonne gouvernance. 
Comme le mentionne le rapport Brundtland (commission sur l’environnement des Nations Unies 1987), nous pensons que « le développement durable doit répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Pour faire partie de la solution, nous intensifions également nos efforts de sensibilisation des jeunes entrepreneurs et des start-ups à la bonne gouvernance. 

The European multi-stakeholder forum on CSR

Exchanging experience and good practices of CSR is only feasible if we have a thorough understanding of the meaning of this term. Since there is no general agreement on the content of CSR in the academic or in the business world, we will start by highlighting the different conceptual questions involved. On the base of this analysis we will show an important and dangerous expectation gap between the business world and society at large. In order to bridge that expectation gap we will translate these conceptual constructs into the business model. This note will end with a summary of the challenges the Multi-Stakeholder Forum is facing.

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