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Après la crise sanitaire mondiale, nos entreprises continuent aujourd'hui à opérer dans un environnement difficile et plein de risques sans précédent. Pensez à la crise énergétique, aux turbulences financières, aux bouleversements géopolitiques et à la menace du changement climatique …

Comment faire face à de telles difficultés ? Comment votre entreprise ou organisation doit-elle répondre à ces défis ?

Bien sûr, il n'existe pas de recettes générales prêtes à ce but, mais le concept de « résilience » existe bel et bien.

Ce terme, tout comme son homologue anglais « resilience », trouve son origine dans le latin « resilire », qui signifie « rebondir » :  la capacité de résister à l'adversité et de s'en remettre.

Après un revers inattendu, une organisation résiliente passe au rétablissement ou à un nouvel état d'équilibre plus rapidement et plus facilement que ses concurrents.

Les organisations résilientes ne se contentent pas de réagir de manière appropriée aux événements à fort impact, elles recherchent immédiatement et de manière proactive les possibilités de créer une nouvelle valeur à partir de cette incertitude environnementale. Ou en bref : « même dans des conditions défavorables, elles continuent à être performantes ».

Aujourd'hui, la résilience est un complément indispensable à la gestion traditionnelle des risques et des crises. Il est crucial pour les organisations et leurs cadres de continuer à créer une valeur durable dans un environnement volatile et incertain.

La résilience prend différentes formes

La résilience organisationnelle est un concept aux multiples facettes et aux perspectives différentes. Il peut s'agir non seulement de la capacité « statique » inhérente des organisations à maintenir leur niveau de performance dans des conditions difficiles, mais aussi de l'adaptabilité « dynamique » qui se développe au fil du temps à mesure que les conditions changent. La résilience organisationnelle peut impliquer à la fois un retour en douceur au statu quo et l'exploitation des défis actuels pour en sortir plus fort et plus ingénieux.

La résilience planifiée consiste à instaurer la discipline nécessaire pour se préparer aux risques et aux revers potentiels. Elle s'appuie sur les ressources organisationnelles, les routines et les systèmes de gestion des risques pour atténuer de manière proactive les effets négatifs des risques et tirer parti des opportunités positives.

La résilience adaptative dans un environnement commercial dynamique consiste, quant à elle, à compléter les pratiques traditionnelles de gestion des risques par des capacités permettant de s'adapter en douceur aux perturbations prévues et inattendues. 

La résilience se manifeste différemment pour chaque organisation

Toutes les organisations ne font pas preuve de la même résilience. Certaines d’entre elles réagissent plus rapidement aux revers, se rétablissent plus vite et s'adaptent mieux que d'autres. Les approches varient également.

Une organisation est solidement préparée, elle anticipe et est prête car les ressources sont en place et les processus ont été mis en œuvre à l'avance (« elles ont réparé le toit quand le soleil brillait encore »).  En général, ces entreprises/organisations plus « sophistiquées » sont de plus grande taille. Elles ont des structures plus lourdes, avec plus de ressources et des systèmes de gestion des risques et de contrôle bien développés. « Elles sont prêtes à tout, à tout moment ». 

D'autres organisations sont plus susceptibles d'avoir une culture axée sur la flexibilité, la pensée créative et l'apprentissage. Elles réagissent de manière appropriée dès qu'un événement perturbateur se produit et adoptent immédiatement le « nouvel » environnement. Ces organisations agiles, réactives et créatives se caractérisent par un degré de décentralisation et une forte responsabilisation de leurs équipes. Ce sont des cultures dans lesquelles, soit dit en passant, on peut et on doit prendre beaucoup de risques.

Ces deux cas impliquent la résilience, mais les conditions et les mécanismes sont différents, tout comme les ingrédients de gouvernance qui la facilitent. Seul le bon "ton au sommet" peut créer la culture du risque souhaitée et rendre clair le goût du risque souhaité.

Dans ce processus sont impliqués de nombreux « mécanismes de résilience » :

  • la disponibilité des ressources matérielles et immatérielles
  • une structure organisationnelle administrative
  • la possibilité de prendre des décisions décentralisées et de coopérer avec d'autres acteurs
  • processus de planification de scénarios et de gestion des risques
  • une infrastructure d'information adéquate pour surveiller les risques et y réagir,
  • un style d’administration habilitant et inclusif
  • une culture organisationnelle qui favorise à la fois la sensibilisation au risque et l'innovation
  • des mécanismes moins tangibles tels que les pratiques d'administration et la culture organisationnelle

La résilience dans les PME

En termes de résilience, les PME ont un avantage comparatif en raison de leur petite taille et de leur plus grande flexibilité et influence. Ils réagissent plus rapidement et travaillent avec plus de délégation, plus de confiance et plus de créativité.

Mais ils sont généralement moins systématiques et complets dans leur approche formelle du risque et dans l'organisation pratique de leur démarche.

Dans les jeunes entreprises technologiques à croissance rapide, par exemple, la flexibilité du changement est dans leur ADN : des renouvellements réguliers parmi les employés, les équipes et la direction jusqu'au conseil consultatif ou au conseil d'administration. Le dénominateur commun de cet événement apparemment chaotique est cependant l'importance de rôles clairs, de beaucoup de communication et de confiance mutuelle.

Dans l'environnement volatil et incertain d'aujourd'hui, la résilience est cruciale pour les organisations et leurs cadres. Cette résilience existe au sein d'une organisation sous différentes formes. En outre, la résilience diffère également entre les organisations, en fonction de leur structure et de leur culture. Ce faisant, les ingrédients de la gouvernance habilitante sont également différents.

Vous voulez connaître le rôle du conseil d'administration dans la résilience ? La suite de cet article sera bientôt disponible.