Votre start-up dispose-t-elle déjà d'un conseil d'administration ?
La gouvernance d'entreprise ou bonne gouvernance concerne les règles ainsi que le comportement selon lesquels vous dirigez et contrôlez une entreprise. Mais saviez-vous que cette gouvernance d'entreprise est également utile et nécessaire pour les start-ups ? Dans sa brochure « La gouvernance d'entreprise dans les start-ups », Luc Sterckx vous submerge de conseils pratiques issus de sa riche expérience pratique en tant qu'entrepreneur et administrateur.
La bonne gouvernance : un must ?
La gouvernance des start-ups, bien que « différente », a aussi beaucoup de similarités avec les formes de gouvernance plus régulières. Pour une start-up, la « bonne gouvernance » est également la voie à suivre - ou peut-être un « mal nécessaire » pour construire une jeune entreprise dès le premier jour, de manière « durable » et « saine ».
Cette gouvernance d'entreprise appliquée concrètement a joué un rôle essentiel pour le bien-être de l'entreprise depuis sa création. C'est à la fois une nécessité et une bénédiction. Une nécessité, car elle vous permet de mieux respecter les obligations légales de la NV ou BV. Une bénédiction, car la gouvernance réduit le risque d'un effondrement rapide dû à une mauvaise administration ou politique. Des administrateurs expérimentés vous aideront à éviter les nombreux pièges et vous mèneront à agir correctement dès la première fois !

Adapté à votre start-up
Certes, une start-up est plus petite et moins complexe qu'une entreprise ordinaire. Cependant, les fondateurs et la direction ont généralement peu d'expérience dans le domaine des affaires et de l’administration. Leur compréhension des subtilités des processus de bonne gouvernance est, souvent, pratiquement inexistante. Parce qu’ils sont pleinement concernés par leur produit ou service, leur réseau, leur marché, leur technologie et leurs délais, ils y prêtent trop peu d’attention. Cela implique d’emblée que les administrateurs doivent d’abord fournir une expérience entrepreneuriale pertinente.
Grâce à ces conseils
Par conséquent, ces 10 suggestions pratiques de Luc Sterckx pour vous motiver à accorder plus d’attention à un vrai conseil d’administration:
- Chaque conseil d’administration a les mêmes responsabilités: la détermination conjointe de la stratégie, l’exécution du contrôle et le suivi de l’état des choses: Les bonnes personnes font-elles les bonnes choses ? De plus, un conseil d’administration équilibre les intérêts des différentes parties prenantes. Il assure une bonne prise de décision, définit une orientation et une vision claires, veille sur l’agenda de la durabilité, évite les conflits d’intérêts, aide à déterminer votre stratégie et suit ses progrès.
- Implémentez immédiatement un conseil d'administration actif et non un conseil consultatif. Ce dernier peut être plus facile et moins contraignant au début, mais, en fin de compte, il ne pèse pas trop en termes de prise de décision et de « contrôles et équilibres ».
- Tout d’abord, réfléchissez bien sur les compétences administratives qui vous sont réellement essentielles et/ou complémentaires: par exemple, la connaissance du monde des start-ups ou de votre niche spécifique, la connaissance de la stratégie, le capital humain, l’information financière, le droit des sociétés et ainsi de suite.
- Votre conseil d’administration ne doit pas nécessairement être grand: quelques administrateurs externes avec des valeurs semblables suffisent. Idéalement, le président est un administrateur indépendant qui peut également être votre coach et votre mentor.
- Soyez vigilant si (tous) vos investisseurs souhaitent également siéger au conseil d'administration. Après tout, ils doivent servir les intérêts de la start-up et non ceux de l'investisseur. Demandez-leur de répondre à un profil de compétences spécifique et effectuez une sélection professionnelle, aussi difficile soit-elle. Assurez-vous que les fondateurs et les investisseurs sont sur la même longueur d'onde en termes d'avenir et de sortie. Cela dit, il faut prêter attention au pacte d'actionnaires dès le départ et définir les droits des actionnaires.
- La rémunération des administrateurs est une question délicate car les start-ups ont généralement des ressources financières limitées. Il est certain que tous les administrateurs devraient recevoir une certaine compensation en raison de leur charge de travail et de leur responsabilité. Ne les transformez pas en volontaires. Il existe toutes les formules possibles de frais variables, fixes ou de paiements différés.
- Permettez aux administrateurs d'envisager les différents domaines politiques sur la base d' informations précises : la qualité des informations et des sujets de discussion fournis est plus importante que leur quantité.
- Quatre ou cinq réunions par an suffisent largement. Les comités ne sont pas encore vraiment nécessaires. Mais il va de soi que les administrateurs restent disponibles de manière flexible pour assister à une réunion supplémentaire si le besoin est vraiment présent.
- En fin de compte, il faut trouver un équilibre entre la créativité, le risque et la liberté d'entreprise et les bons processus pour travailler efficacement et atténuer les risques. Là encore, un conseil d'administration vigilant et discipliné vaut son pesant d'or.
- Ne croyez pas aux contes de fées : Bien sûr, il est parfaitement possible qu'une start-up parvienne à mener un parcours sans faille sans conseil d'administration, en parfaite adéquation avec tous ses projets. Malheureusement, de telles réussites sont très rares. En général, la trajectoire d'une start-up est cahoteuse et délicate : tant de choses peuvent mal tourner. Notre sage conseil : ne jamais abandonner et continuer à compter sur l’expérience d’alerte de votre conseil d’administration !